Collections
Introduction
Les collections les plus vastes provenant des sites archéologiques de la Route orientale de la Soie - Asie centrale chinoise - sont conservées dans des bibliothèques, des musées et des instituts de recherche à Londres, Pékin, Xinkiang, Xian, Paris, Saint-Pétersbourg, Stockholm et Berlin, avec des fonds considérables au Japon et en Corée, et des collections plus restreintes un peu partout dans le monde. Cette dispersion géographique est due au fait que les pièces qui les constituent ont été rapportées d'Asie centrale en expéditions successives, lancées par des pays différents. Ces expéditions, qui ont commencé vers la fin du XIXe siècle, ont permis la mise au jour et l'exploration de ruines de temples et d'habitats jalonnant la Route orientale de la Soie. En quittant les lieux, elles ont emporté avec elles manuscrits, peintures et objets d'art. Les collections d'objets de la Route orientale de la Soie résultent d'une combinaison de motivations diverses : études savantes, exploration géographique, désir d'être le premier à découvrir et interpréter ces témoignages spectaculaires d'antiques civilisations.
Les collections sont essentiellement constituées de pièces datant environ du premier siècle avant notre ère au XIIIe siècle après J.-C. : peintures, peintures murales, objets d'art, monnaies et manuscrits, ces derniers rédigés en plus de vingt langues et écritures différentes. L'ampleur et la valeur de ces collections, de même que leur fragilité et leur difficulté d'accès font que, pour une large part, elle restent encore à étudier en profondeur, bien qu'il s'agisse d'une ressource de premier ordre pour la recherche en histoire, littérature, art et religion de la région. L'IDP a pour but de rendre tout ce matériel accessible en ligne, et de proposer des catalogues, des aides financières et diverses informations pour faciliter et encourager le travail des chercheurs.
La question des faux
Il n'y a guère de doute : il y a des faux dans les collections de Dunhuang et d'Asie centrale ; cependant, les preuves objectives quant à leur nombre sont rares. Le Pr Fujieda Akira, après avoir comparé les collections britanniques et japonaises, a été le premier à évoquer publiquement le problème. En 1998, l'IDP a organisé une conférence sur le sujet à la British Library. Les actes de ce colloque ont été publiés en 2002. On trouvera une présentation générale de la collection dans un article de recherche IDP.