Collections britanniques
Missions d'exploration britanniques dans l'Asie centrale chinoise
Les explorations britanniques de l'Asie centrale sont entreprises dans le droit fil du "Grand Jeu", cette rivalité sournoise qui, au XIXe siècle, opposait la Grande-Bretagne à la Russie pour le contrôle de ces territoires. L'empire britannique tenait l'Inde, l'empire russe contrôlait les steppes d'Asie centrale : chacun voulait empêcher l'autre de renforcer son pouvoir et d'obtenir des informations sur les terres qui s'étendaient entre les deux. Tout au long du XIXe siècle, des espions furent dépêchés pour obtenir des informations, lever des cartes et, bien souvent, c'était à leurs propres risques et périls qu'ils s'acquittaient de leur mission. Mais vers la fin du siècle, les intérêts se sont diversifiés et ont fini par englober la géographie, la faune et la flore de ces contrées.
En Inde, les Britanniques se servaient volontiers des autochtones pour en faire des espions et des arpenteurs. Le premier de ces "pandits" officiels fut Mohamed-i-Hameed, qui atteignit le désert du Taklamakan en 1863, et mentionna dans son rapport l'existence d'antiques cités enfouies sous les sables. Il mourut sur la route du retour, et le géomètre anglais William Johnson, qui enquêta sur sa mort, entreprit à son tour le voyage en 1865. À cette occasion, il visita l'une de ces ruines près de Khotan et indiqua dans son rapport qu'à son avis, il devait y en avoir beaucoup d'autres. Ce qui suscita à nouveau l'intérêt, cette fois de Thomas Douglas Forsyth, qui fut envoyé rendre visite en 1870 à l'éphémère dirigeant d'un Turkestan chinois indépendant, Yakub Beg. Mais celui-ci était absent, resta insaisissable, et, trois ans plus tard, Forsyth devait recommencer sa mission. Dans son rapport à la Royal Geographical Society, il évoquait de nouveaux détails sur ces villes englouties dans les sables, et mentionnait les objets d'art qui y avaient été découverts, notamment une figure de Bouddha, qu'il devait par la suite dater du Xe siècle. Le rapport (Forsyth_1875), tel qu'il fut publié, comporte les premières photographies de la région (OIOC Photo 997).
En 1889, ce sont des chasseurs de trésors locaux qui découvrent une cache de manuscrits, dans un site au sud de Kucha, sur le tronçon nord de la Route de la soie ; ils en vendent quelques-uns à un érudit local, Haji Ghulam Qadir, lequel, à son tour, en cède un à un officier du renseignement de l'Armée des Indes, le lieutenant Bower. Celui-ci soumet le document, constitué de cinquante et un feuillets d'écorce de bouleau et rédigé en une langue inconnue, à la Société asiatique du Bengale, où il est étudié par Augustus Rudolf Hœrnle, directeur de la Madrassah de Calcutta, spécialiste reconnu des langues indo-aryennes. Hœrnle ne tarde guère à comprendre l'importance du manuscrit, qui contenait plusieurs textes bouddhistes en sanskrit ; il écrit par la suite que sa découverte et sa publication ont "lancé tout le mouvement moderne de l'exploration archéologique du Turkestan oriental."
À partir de 1893, à l'instigation de Hœrnle, les fonctionnaires en poste à Gilgit, Chitral, Kashgar et Leh reçoivent l'ordre de réunir tous les manuscrits sur lesquels ils pourront mettre la main, et de les envoyer à Hœrnle pour être déchiffrés. Ainsi se constitue le noyau de ce que l'on a appelé par la suite la collection Hœrnle, ou encore la collection britannique d'antiquités d'Asie centrale, qui se trouve de nos jours conservée à la British Library. En 1899, Hœrnle publie la première partie de son rapport sur la collection (Hœrnle_1899) : à ce moment-là déjà, elle comprend plus de cinq cents monnaies, de nombreux sceaux, des terres cuites, sans compter plus d'une centaine d'importants fragments de manuscrits, en plusieurs écritures et langues connues, ainsi qu'en deux langues jusque-là inconnues : le khotanais et le tocharien. En outre, il y a dans la collection des manuscrits et des imprimés xylographiques rédigés en une écriture inidentifiable. Ils lui ont été envoyés à Calcutta par George Macartney, le représentant anglais à Kahsgar, et Stuart Godfrey, l'assistant du Résident au Cachemire.
George Macartney et les premiers faux
En 1890, une expédition menée par Francis Younghusband sous les auspices du gouvernement britannique, arrive à Kashgar. Elle est chargée d'établir une base en Asie centrale chinoise. Younghusband entreprend de négocier avec les autorités chinoises l'installation d'un consul britannique, mais il se heurte d'abord à un refus. En 1891, l'expédition repart, laissant derrière elle un jeune traducteur sino-écossais, George Macartney, devenu représentant officieux. Il avait là un homologue russe en la personne de M. Petrovski, qui se trouvait à Kashgar depuis 1882, et s'était vu accorder le statut de Consul. Macartney, lui, devra attendre jusqu'en 1909 pour l'obtenir à son tour.
En 1896, Macartney reçoit la visite d'un Khotanais nommé Islam Akhun, qui lui offre d'acheter des manuscrits trouvés, dit-il, dans les sites antiques du désert. Macartney en fait l'acquisition et les renvoie en Inde, où Hœrnle se met aussitôt au travail pour déchiffrer ces signes inconnus — qui, à première vue, ressemblaient à l'écriture brahmi de l'Inde — et la langue utilisée. Hœrnle les cite dans son rapport préliminaire de 1897. Il présente en 1899 un rapport complet, où il évoque la possibilité d'un faux, mais pour rejeter aussitôt cette hypothèse, bien qu'il n'arrive pas à tirer le moindre sens des textes qui lui ont été soumis. Cependant, d'aucuns se montrent plus sceptiques, et, en avril 1901, Aurel Stein finit par retrouver Islam Akhun à Khotan et le soumet à un interrrogatoire serré. Islam Akhun finit par admettre qu'avec quelques collègues, il avait entièrement fabriqué ces "vieux livres". En rentrant en Angleterre, Stein apprend la nouvelle à Hœrnle, qui entre-temps avait pris sa retraite.
Fort heureusement, Stein rapportait aussi d'autres manuscrits dans une langue jusque-là inconnue (il s'agissait du khotanais) que Hœrnle s'employa à déchiffrer : l'honneur académique était donc sauf. Les faux, et les blocs de bois qui ont servi à les imprimer sont conservés à la British Library (voir, par exemple, Or.13873, et Or.13873/58).
Macartney reste à Kashgar jusqu'en 1918, et met ce temps à profit pour acquérir d'autres manuscrits et d'autres trouvailles, dont la plus grande partie lui est vendue par des autochtones. Pour la plupart, ces pièces se trouvent aujourd'hui à la British Library et au British Museum (voir ci-après). Les consuls qui lui ont succédé - George Sherriff, Frederick Williamson et Sir Clarmont Skrine - ont eux aussi recueilli des manuscrits et des objets. Quant à Sir Percy Sykes, il en a également conservé une trace photographique.
Marc Aurel Stein (1862-1943)
La publication du manuscrit de Bower (Hœrnle, 1893), l'écho des découvertes d'Islam Alhun, et les rapports de l'explorateur suédois Sven Hedin incitent un Hongrois, Marc Aurel Stein, à monter une expédition en Asie centrale chinoise, en 1900. Stein est un spécialiste des civilisations indo-iraniennes. Il travaille à Lahore, dans les Indes anglaises, depuis 1887, et, peu de temps après, il va demander la nationalité britannique. En 1898, il s'installe à Calcutta, où il succède à Hœrnle, sur la recommandation de ce dernier (mais il retourne à Lahore à peine un an plus tard). Entre 1900 et 1930, il mène quatre expéditions en Asie centrale chinoise, et effectue des fouilles tout au long de la branche sud de la Route de la soie, à Dunhuang et à Turfan, tout en procédant à des relevés de topographie, et à des travaux de photographie et d'ethnographie.
Né en Hongrie en 1862, Stein a étudié le persan et le sanskrit en Autriche et en Allemagne, puis poursuivi ses études et ses travaux en Angleterre et en Inde, avec un but suprême : l'exploration des vieilles routes commerciales de l'Asie centrale. Dans son enfance, il avait lu le récit des campagnes d'Alexandre le Grand, puis, plus tard, celui des voyages de Suanzang et de Marco Polo, et il s'intéresse particulièrement aux croisements des cultures — iranienne, indienne, turque et chinoise — sur la branche sud de la Route de la soie.
Pendant les onze mois que dure sa première expédition (1900-1901), Stein se concentre sur les sites de Khotan, Niya, Miran et Loulan. Il publiera un compte rendu complet de cette première expédition (Stein, 1907), ainsi qu'un récit de vulgarisation de ses voyages, et divers articles (cf. bibliographie).
La deuxième expédition de Stein (1906-1908) le ramène sur des sites déjà visités et aussi sur des lieux nouveaux, sur la partie sud de la Route de la soie. Il y pratique de nombreuses fouilles nouvelles, avant de se diriger vers l'Est et vers Dunhuang, pour étudier et dégager les fortifications de l'époque Han au nord de la ville. Il visite aussi les grottes de Mogao, au sud-est de la ville, et y acquiert certaines des pièces de la cache aux manuscrits. Puis il poursuit sa route vers la branche nord de la Route de la soie, s'arrêtant brièvement sur les sites de Turfan, mais sans y fouiller. Il entreprend une audacieuse traversée du Taklamakan, du nord au sud, pour gagner le temps qui lui permettra de dégager d'autres ruines près de Khotan. Enfin, il achève son expédition en effectuant un relevé topographique des Kunlun : c'est là qu'il perdra son poney favori, mort d'épuisement, et aussi quelques-uns de ses orteils qui gèlent et qu'il faudra lui amputer. Il rendra compte de cette expédition dans un récit destiné au grand public, quelques années plus tard (Stein_1912), mais il faudra plusieurs années supplémentaires pour que paraisse le rapport complet de l'expédition en cinq volumes, assorti de cartes et d'illustrations (Stein_1921, cf. bibliographie).
La troisième expédition dure plus longtemps encore - de 1913 à 1916 - et ramène Stein sur les sites de la branche sud de la Route de la soie, à Dunhuang et plus à l'est encore et, de là, à des fouilles sur des sites proches de Turfan, sur la branche nord de la Route de la soie, notamment Astana et Bezeklik. Il se rend à Kashgar par le nord, puis, au lieu de rentrer directement en Inde, il traverse les Pamirs, suit la frontière afghane, et par Sistan, il atteint l'ouest de l'Iran, où il mène d'autres fouilles. Il publiera un récit complet de cette expédition quelques années plus tard sous le titre Innermost Asia. Cette fois, il n'y aura pas de récit de voyage à l'intention du grand public, mais, en 1933, il rendra compte de l'ensemble de ses trois expéditions.
Bien que Stein ait réussi à parcourir deux mille milles lors de sa quatrième expédition (1930-1931), et à visiter à nouveau nombre de ses sites préférés, cette fois l'expérience tourne court, lorsqu'il apprend qu'on risque de lui confisquer son passeport. Ses quelques découvertes sont saisies par les autorités à Kahsgar. Ce sera sa dernière visite en Asie centrale chinoise. Il montera par la suite quatre expéditions en Iran et en Irak, il se lancera dans des vols de reconnaissance aérienne des fortifications romaines du Proche-Orient, et il suivra les traces d'Alexandre le Grand en Asie centrale. Il meurt à Kaboul, en pleins préparatifs d'un nouveau périple archéologique de quatre années, cette fois en Afghanistan.
L'ensemble des objets recueillis par Stein a été divisé entre Londres (le British Museum, l'India Office Library et le Victoria and Albert Museum), et l'Inde, dont le gouvernement avait co-financé ses trois premières expéditions. En 1982, la majorité des manuscrits et des photographies conservés à Londres était transférée à la British Library, où ils se trouvent toujours, le British Museum accueillant pour sa part les collections de peintures, sculptures, monnaies et autres objets, et le Victoria and Albert Museum les textiles.
Les peintures murales, peintures mobiles, objets et manuscrits envoyés en Inde se trouvent désormais, pour l'essentiel, réunis au Musée national de New Delhi. Quelques petites collections, provenant de la première expédition, sont conservés à l'Indian Museum de Calcutta et, pour le Pakistan, à l'Oriental Museum de Lahore.
Les archives de Stein (notamment ses journaux de voyage, ses lettres, ses livres de comptes, etc.) sont pour la plupart conservées au Département des Manuscrits occidentaux de la Bodleian Library d'Oxford. Ses archives familiales se trouvent à la bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, à Budapest. Quelques collections de moindre envergure se trouvent réparties entre plusieurs institutions.
Pour tous détails sur ces collections et autres conservées au Royaume-Uni, cf. The Handbook of the Stein Collections in the UK, publié par Helen Wang du British Museum (Wang_1999).
Les collections de Sir Aurel Stein à la bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, qui comprennent de nombreuses photographies, des papiers personnels, certaines de ses trouvailles, et sa bibliothèque, ont fait l'objet d'un catalogue (Apor_2002 and Apor_2007).
Collections : contenu et accès
La Grande-Bretagne détient une collection d'environ cinquante mille manuscrits, peintures et objets originaires d'Asie centrale chinoise, ainsi que des milliers de photographies historiques, prises pour la plupart au cours des trois premières campagnes en Asie centrale. Une grande partie des découvertes de Stein au cours de ses deuxième et troisième expéditions est conservée au musée national de New Delhi. La bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, à Budapest, détient de nombreuses photos des expéditions, des documents personnels, et quelques manuscrits ; la Bodleian Library d'Oxford possède une vaste collection d'archives Stein. La British Library, pour sa part, abrite les documents concernant Macartney, Hœrnle, Stein et en général les Anglais en Asie centrale. Il existe d'autres collections, plus petites, dans plusieurs autres institutions anglaises.
1. La British Library
1.1 La collection Stein
La collection Stein de la British Library comprend plus de quarante-cinq mille manuscrits et imprimés sur papier, bois et autres supports, en plusieurs langues dont le chinois, le tibétain, le sanskrit, le tangut, le khotanais, le kouchéen, le sogdien, l'ouïgour, le turc, le mongol. Certains manuscrits sont rédigés en plusieurs langues ; certains sont indéchiffrables. Il y a aussi quelques peintures sur chanvre et sur papier, une petite collection de fragments textiles, et des objets : enveloppes de sûtras, découpages de papier, pinceaux à colle, ainsi que plus de dix mille tirages, négatifs et plaques de projection prises par Stein au cours de ses voyages en Inde, au Pakistan, en Asie centrale chinoise, en Iran, Irak et Jordanie, entre les années 1890 et 1938.
1.2 Autres collections d'Asie centrale
Outre la collection Stein, la British Library détient des manuscrits d'Asie centrale recueillis par le gouvernement de l'Inde, et habituellement connus sous le nom de collection Hœrnle. Il s'agit de vingt-deux envois expédiés à Hœrnle à Calcutta pour déchiffrement, entre 1895 et 1899. Ils ont fini par être déposés au British Museum en 1902, après la publication de son rapport (en 1899 et 1901). Dix autres envois (numérotés 142-144, 147-152, et 156) ont été reçus pour lui après sa retraite en 1899, et lui ont été réexpédiés en Angleterre pour examen. En tout, la collection Hœrnle contient plus de deux mille pièces en sanskrit, mille deux cents en tocharien, et environ deux cent cinquante en khotanais, ainsi que quelques autres en chinois, persan et ouïgour.
Hœrnle est mort en 1918, mais le gouvernement de l'Inde a continué à recueillir des manuscrits et des objets, dans des limites plus modestes, cependant. Plusieurs collections, petites mais importantes, ont été transférées au British Museum par les successeurs de Macartney à Kashgar : Nicholas Fitzmaurice, George Sherriff, Frederick Williamson et Clarmont Skrine.
Les photographies de Skrine (OIOC Photo 920) et ses papiers se trouvent aussi à la British Library. Les photographies d'Asie centrale conservées à la section APAC/Documents privés européens sont consultables sur le catalogue en ligne ; il en va de même pour les papiers sur le catalogue des archives privées, et ces deux catalogues sont accessibles en ligne par le truchement de l'India Office Select Materials Catalogue. On trouvera aussi des documents importants aux Départements des Manuscrits occidentaux et orientaux, à la British Library.
1.3 Accès aux collection de la British Library
Quelques morceaux choisis des collections de manuscrits de la British Library sont exposés à la galerie John Ritblat, dont l'accès est libre et gratuit pour tous pendant toute la semaine. Les manuscrits présentés sont régulièrement changés, pour éviter de les exposer trop longtemps à la lumière. En outre, le Sûtra du Diamant est visible sous forme numérisée sur les écrans d'un feuilletoir, sur place, sur CD, et en ligne. On y trouvera également plusieurs catalogues (cf. bibliographie) et la plupart des manuscrits ont été microfilmés. Les manuscrits chinois non bouddhiques de Dunhuang ont été publiés sous forme de fac-similés en quatorze volumes par les Éditions populaires du Sichuan. Pour protéger les originaux, qui ne supportent guère les manipulations, les lecteurs sont priés de commencer par consulter les microfilms, les fac-similés ou les images numériques. Si par la suite ils l'estiment indispensable, les manuscrits sont mis à leur disposition, sur demande, dans la salle de lecture de l'APAC ; mais le conservateur responsable doit en être prévenu longtemps à l'avance, car certains manuscrits sont vraiment trop fragiles pour être examinés, et il lui faut un certain temps pour les vérifier. Si l'on s'y prend trop tard, on risque de ne pas avoir la possibilité de voir les manuscrits.
Pour accéder à la salle de lecture de l'APAC, il faut d'abord disposer d'une carte d'entrée (cliquez ici pour plus de détails).
Cliquez ici pour tous détails concernant l'accès aux manuscrits Stein.
Les photographies peuvent être consultées dans la salle de lecture du département des dessins et estampes, uniquement sur rendez-vous. On peut aussi y accéder par la base de données photographiques de l'APAC (mais pour l'instant, celle-ci ne contient pas d'images).
Cliquez ici pour les détails sur les adresses de la British Library.
2. Le British Museum
2.1 La collection Stein
La collection Stein d'Asie centrale chinoise conservée au British Museum comporte près de quatre cents peintures de Dunhuang, quelques textiles, plusieurs milliers d'objets provenant de sites divers, des éléments architecturaux, des sculptures de terre cuite et plus de quatre mille monnaies. Le British Museum abrite aussi d'autres pièces rapportées par Stein de ses expéditions en Iran et en Irak.
2.1 Accès aux collections du British Museum
La partie de la collection Stein d'Asie centrale chinoise qui est exposée en permanence est présentée dans la galerie Hotung dans quatre vitrines : il s'agit d'une sélection des trouvailles archéologiques de Stein. Pas de peintures, ni d'œuvres sur papier, ni de textiles, car cette galerie est éclairée par des fenêtres des deux côtés. Cependant, il est possible de voir les objets non exposés, dans le Cabinet d'étude, où l'on trouvera des fiches sur chacun des objets de la collection Stein. Les visiteurs ont la possibilité de consulter ces fiches, puis de demander qu'on leur y apporte tel ou tel objet non exposé dans la galerie, à une heure qu'ils préciseront (les délais peuvent atteindre un à deux jours, en fonction de la disponibilité des assistants du musée).
Pour voir les peintures de Dunhuang, qui sont installées dans la salle Stein, et donc non amovibles, il faut prendre rendez-vous au préalable avec le conservateur et les assistants du musée. La plupart des peintures et des objets ont été reproduits en trois volumes (Whitfield_1982-5). On trouvera sur les écrans du Cabinet d'étude, ainsi que sur le site du British Museum, des reproductions numériques de haute qualité, tant des peintures que d'un choix d'objets. Pour plus de détails, contacter le Département Asie.
Quelques-unes des monnaies rapportées par Stein sont en exposition permanente dans la Galerie des monnaies HSBC (salle 68). Les autres se trouvent au Département des Monnaies et des Médailles, et les visiteurs peuvent les voir dans la salle d'étude du Département, sur rendez-vous. On trouve une première liste de ces monnaies dans les annexes des trois principaux rapports de Stein. Pour une étude plus actuelle et plus approfondie, cf. Wang_2004.
Cliquez ici pour plus d'informations sur les monnaies
Cliquez ici pour tous détails sur l'adresse du British Museum et ses horaires d'ouverture
3. Le Victoria and Albert Museum
3.1. Les collections Stein
Quelques-uns des objets sont exposés dans les salles ouvertes à la visite, le reste peut être consulté sur rendez-vous pris à l'avance avec les conservateurs du département Extrême-Orient. De nombreuses pièces sont également accessibles sur le site "Accès aux images" du V&A.
Cliquez ici pour contacter le Département d'Extrême-Orient
4. Autres collections Stein
Pour des informations sur les Collections Stein au National Museum de New Delhi, se référer au site du musée.
Pour plus de détails sur les collections Stein au Royaume-Uni, cf. Wang_1999.
5. Autres collections d'Asie centrale au Royaume-Uni
Les bibliothèques britanniques dont les noms suivent détiennent des collections d'archives et de photographies des voyageurs en Asie centrale, ainsi que les documents de travail des chercheurs qui ont été actifs dans ce domaine.
- Ancient India and Iran Trust
- Royal Geographical Society
- Royal Asiatic Society
- Royal Society for Asian Affairs
- Université de Cambridge et les collèges qui en font partie
- musée d'Archéologie et d'Anthropologie de l'Université de Cambridge
- Université d'Oxford, Bodleian Library
Collections : à propos de l'IDP
Les collections de la British Library, du British Museum et du V&A sont en cours de numérisation dans le cadre de l'IDP.
1. La British Library
Depuis la fin 2007, plus de quatre-vingt-dix mille images représentant plus de vingt mille pièces détenues par la British Library sont disponibles en ligne. Il est prévu, si les finances suivent, que 80 % du matériel sera disponible d'ici à 2012. On trouvera ci-après un résumé indiquant la répartition par langue.
Number of Manuscripts by Language/Script on IDP in the UK as of 04/10/2024
En outre, plus de deux mille photographies de Stein ont déjà été numérisées, et d'autres le seront, dans le cadre d'un programme continu de numérisation.
2. Le British Museum
Presque toutes les peintures Stein du British Museum sont désormais en ligne, ainsi qu'une sélection d'artéfacts. Il s'agit à présent de trouver des fonds pour numériser le reste. La collection de monnaies ne fait pas partie de l'IDP pour l'instant, quoique des discussions sur ce point soient en cours.
3. Le Victoria and Albert Museum
La totalité des sept cents textiles de la collection du V↦A est maintenant en ligne sur l'IDP.
4. Autres collections Stein
Les photographies Stein détenues par l'Académie hongroise des Sciences sont en cours de numérisation et ont commencé à être mises en ligne sur l'IDP en novembre 2005.
L'IDP a entamé des discussions avec le National Museum de New Delhi dans le but de lancer un programme de numérisation.